L’opposant et député ougandais Bobi Wine, candidat malheureux de la présidentielle du 14 janvier, a saisi la justice ce lundi, par l’intermédiaire de ses avocats, pour réclamer l’annulation des résultats du scrutin qui était, d’après ses propos, entaché de fraudes.
« Nous voulons l’annulation de l’élection », a martelé un des conseils de l’opposant, lors du dépôt du recours devant la Cour suprême. La formation politique du député, la Plateforme d’unité nationale (NUP), avait promis de faire usage de tous les moyens légaux pour faire annuler le scrutin.
Le député de 38 ans va d’ailleurs plus loin ; il demande que le président sortant Yoweri Museveni, qui a remporté l’élection, selon les résultats de la Commission électorale, ne participe pas à des élections futures.
D’après les résultats officiels actualisés, Museveni, 76 ans, a obtenu 58,4 % des voix contre 35,1 % pour Bobi Wine. Ce dernier qui avait qualifié l’élection de « mascarade » dit disposer de nombreuses preuves d’irrégularités (bourrages d’urnes, tactiques d’intimidation auprès des électeurs, manipulations des résultats dans certains bureaux de vote). L’opposant a déclaré se battre pour la démocratie.
De son côté, le président sortant, qui brigue un sixième mandat, affirme que cette élection a été la plus transparente que le pays ait jamais connu depuis son indépendance en 1962.
Ce n’est pas une première que la réélection de Museveni, au pouvoir depuis 1986, soit contestée. Mais à chaque fois, il a obtenu gain de cause. Qu’en sera-t-il de l’élection de janvier dernier ? La Cour suprême a 45 jours pour statuer sur la validité des résultats du scrutin.