L’opposition en Djibouti a choisi de ne présenter aucun candidat à la prochaine présidentielle du 09 avril, considérant que toutes les conditions ne sont pas réunies pour des élections transparentes.
Concernant la Commission nationale électorale (Céni), les adversaires du président sortant Ismail Omar Guelleh, considèrent qu’elle n’est pas indépendante.
« La Céni qui devrait contrôler ces élections n’existe pas. C’est une Céni constituée à majorité de membres du gouvernement et donc elle n’est pas indépendante, elle est à la solde du régime. Il n’y a pas d’élection honnête et transparente à Djibouti », a déclaré le président de la coalition Union pour le salut national (USN), Aden Mohamed Abdou.
En plus du boycott du scrutin, l’opposition tient également à la mobilisation populaire. Elle promet des manifestations régulières « d’ici les élections » dans l’espoir de « sortir toute la population dans la rue pour arrêter cette mascarade ».
Dimanche 31 décembre, une manifestation pacifique a eu lieu à l’appel du parti d’opposition Rassemblement pour l’action, la démocratie et le développement écologique (Radde). Toutefois, les leaders de l’opposition n’appellent pas les électeurs à boycotter le scrutin, mais plutôt à glisser un bulletin blanc ou nul, lors du vote.
Depuis plusieurs mois, l’opposition alerte sur la non transparence de l’élection. En septembre passé, Radde avait saisi l’Union africaine pour dénoncer une série de failles et de dysfonctionnements en lien avec la présidentielle d’avril.
Ismaïl Omar Guelleh, 73 ans, veut briguer un cinquième mandat et fait d’office figure de favori. Il a officialisé sa candidature le 20 décembre dernier, disant avoir « entendu le message » des forces vives de son pays. Selon ses propos, des milliers de jeunes Djiboutiens l’auraient invité à briguer un nouveau mandat et il veut ainsi « continuer d’œuvrer pour traduire dans les faits les aspirations de la jeunesse à un avenir meilleur ».