Avec le remplacement des représentants de l’Afrique du Sud et de l’Algérie, les deux ennemis jurés du Maroc dans le litige du Sahara, respectivement à la présidence de l’Union Africaine (UA) et de la Commission Paix et sécurité, le Royaume siègera plus à l’aise au sein de l’organisation panafricaine et défendra mieux ses intérêts.
Les Marocains devraient certainement se réjouir de la fin du mandat du président sud-africain, Cyril Ramaphosa et surtout du départ du trublion et controversé chef de la puissante Commission Paix et Sécurité de l’UA, l’Algérien Smail Chergui qui la dirigeait comme bon lui semble, depuis six ans.
Ces changements ont été décidés lors de la 34ème session ordinaire du sommet de l’UA, tenu ce samedi 6 février, en visioconférence.
Ramaphosa cède la présidence tournante de l’UA au président de la RDC, Félix Tshisekedi, un allié du Maroc et le diplomate algérien, Smail Chergui passe le relais au Nigérian, Bankole Adeoye.
D’ailleurs, le Maroc souhaite depuis longtemps, la réforme du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS), et son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita vient de le rappeler ce samedi, dans un discours prononcé à l’ouverture du sommet ordinaire virtuel de l’UA.
Bourita s’est félicité des progrès réalisés dans la mise en place des organes et structures de l’UA, soulignant néanmoins que cet effort «aura un goût inachevé tant que l’un des organes principaux de l’UA, en l’occurrence le Conseil de Paix et de Sécurité, n’aura pas fait l’objet d’un examen lucide et d’une réforme profonde, comme l’a recommandé le rapport du président Paul Kagamé» du Rwanda en juillet 2016.
Pour rappel, depuis sa création en 2004, le CPS est resté entre les mains des Algériens Said Djinnit (2004-2008), Ramtane Lamamra (2008-2013) et enfin Smail Chergui (2013-2021), ce qui a permis à l’Algérie de faire adopter de nombreuses résolutions par l’UA en faveur du Polisario.
Les observateurs sont unanimes à souligner en coulisses, que les conditions sont désormais plus propices pour une éventuelle expulsion de la chimérique république sahraouie «RASD» de l’Union Afrique dans la mesure où cette entité ne réunit pas les critères universels d’un Etat souverain et n’est pas reconnue en tant que telle par l’Organisation des Nations Unies (ONU).