Le Programme alimentaire mondial (PAM) et le gouvernement éthiopien ont conclu samedi un accord prévoyant des «mesures concrètes pour étendre l’accès humanitaire à travers le Tigré», une région dissidente au nord de l’Ethiopie où l’armée éthiopienne mène depuis novembre une opération militaire contre les dirigeants locaux de la région.
L’accord a été signé suite à une mission conjointe PAM-gouvernement éthiopien effectuée samedi à Mekele, la capitale du Tigré.
« Nous devons faire plus, ensemble, pour répondre aux besoins de la population », a déclaré sur Twitter, le directeur du PAM, David Beasley, précisant que son institution aurait accepté une demande des autorités d’Addis-Abeba visant à augmenter la capacité de transport du gouvernement et de ses partenaires pour acheminer l’aide humanitaire vers et dans la région du Tigré.
L’organe onusien devrait ainsi fournir une aide alimentaire d’urgence à un million de personnes au Tigré et lancer un programme global d’alimentation complémentaire pour aider des enfants vulnérables, ainsi que les femmes enceintes et allaitantes. La mise en œuvre de ces interventions durant les six prochains mois, nécessitera une enveloppe de 107 millions de dollars.
Le ministre fédéral éthiopien de la paix, Muferihat Kamil, représentant la partie éthiopienne, a fait savoir que le gouvernement «agit avec urgence» pour faciliter le déplacement et le travail du personnel humanitaire international au Tigré.
Depuis que les combats ont commencé au Tigré, les organisations humanitaires se plaignent de l’accès limité dans la région, alors que des milliers de personnes seraient au bord de la famine.
Un premier accord humanitaire signé en décembre n’a pas donné les résultats escomptés. D’aucuns espérèrent que cette fois-ci les humanitaires ne seront pas confrontés aux restrictions des autorités éthiopiennes.