Les Nigériens ont voté dimanche 21 février pour choisir leur futur président parmi les deux candidats en lice, Mohamed Bazoum du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya) au pouvoir, et l’ancien président, Mahamane Ousmane.
Le président sortant, Mahamadou Issoufou qui a refusé de modifier la Constitution pour pouvoir briguer un briguer un troisième mandat, a voté dans un bureau situé à l’Hôtel de ville de Niamey.
Il s’est dit fier d’être « le premier président démocratiquement élu de l’histoire du Niger, à pouvoir passer la main à un autre président démocratiquement élu».
«La passation pacifique qui a fait défaut au Niger depuis des décennies, va avoir lieu. C’est un événement majeur dans la vie politique de notre pays», a-t-il déclaré sur un ton de fierté.
Mohamed Bazoum, 61 ans, sorti largement vainqueur du premier tour, est le candidat favori de ce scrutin, dont les résultats provisoires sont attendus dans les 5 jours.
Il a obtenu le soutien de deux candidats importants, Seyni Oumarou et Albadé Abouba, arrivés respectivement troisième et quatrième au premier round.
Le scrutin s’est déroule dans le calme de l’avis de nombreux observateurs, dont Nassirou Bako-Arifari Chef de la délégation d’observateurs de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD) qui a déclaré : «nous tenons à exprimer notre satisfaction à la commission électorale pour toutes les dispositions prises, mais nous tenons également à féliciter tous les candidats et leur direction de campagne pour la sérénité et le calme qui ont caractérisé le déroulement de la campagne sur l’ensemble du territoire nigérien».
Toutefois, la journée du vote a enregistré la mort de sept membres de la Commission électorale nigérienne, suite à l’explosion de leur véhicule à son passage une mine, dans la région de Tillabéri (ouest) proche du Mali.
« Il s’agit de présidents de bureaux de vote et de leurs secrétaires», recrutés par la Commission électorale indépendante, a expliqué le gouverneur de la région, Tidjani Ibrahim Katiella.