L’ambassadeur d’Italie en poste en République démocratique du Congo (RDC), Luca Attanasio, a été tué, lundi 22 février, avec son chauffeur congolais et son garde du corps italien, dans une attaque produite près de Goma, dans l’est du pays.
Tous les trois se trouvaient à bord d’un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM), en mission dans l’est du pays, zone qui enregistre la présence de nombreux groupes rebelles et est le théâtre de violences depuis plus de deux décennies.
Le président congolais Félix Tshisekedi a condamné « avec la plus grande fermeté cette attaque terroriste » et a demandé une enquête afin que les auteurs de l’attaque soient « identifiés et traduits devant la justice ».
Le ministre congolais de l’Intérieur a, lui, accusé les rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) d’être à l’origine du drame. Il a expliqué que « les services de sécurité et les autorités provinciales n’ont pu ni assurer des mesures de sécurisation particulière du convoi, ni venir en aide faute d’informations sur leur présence dans cette partie du pays pourtant réputée instable ».
En Italie, le président Sergio Mattarella a dénoncé une « attaque lâche ». La France, par la voie de son ministère en charge des Affaires étrangères, a condamné « avec la plus grande fermeté » l’attaque, tout en promettant se tenir « aux côtés de l’Italie dans cette épreuve » et appelant à ce que les responsables répondent de leurs actes.
Au niveau régional, le président du Conseil européen, Charles Michel s’est «choqué par l’attaque», assurant que l’Union européenne « restera aux côtés de la RDC et sa population» pour la « sécurité et la paix ».
A l’ONU, les 15 membres du Conseil de sécurité ont également dénoncé le drame dans une déclaration commune. Le secrétaire général Antonio Guterres a demandé à Kinshasa «d’enquêter avec diligence» sur cet attentat.
Luca Attanasio, 43 ans, était en poste à Kinshasa depuis 2018, marié et père de trois petites filles. Il est le deuxième ambassadeur européen en fonction mort par balles en RDC, après le Français Philippe Bernard, tué en janvier 1993.