Des écarts importants prévus dans le budget 2015
Dans son rapport de janvier 2015, l’Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole (OPEP) a indiqué que le pétrole algérien avait dégringolé de 56% suite aux incessantes fluctuations des cours de l’or noir sur le marché international. Entre novembre 2014 et janvier 2015, le prix du pétrole algérien est ainsi passé de 109,96 dollars à 47,91 dollars.
La surabondance de l’offre (un million de baril/j) et la faible demande du pétrole sur le marché international influencé aujourd’hui par une fragile reprise de la croissance économique mondiale sont les principales causes de la chute du pétrole algérien. Bien sûr, la concurrence dans la fixation des prix du baril par les pays producteurs notamment l’Arabie Saoudite est aussi à l’origine de la crise des recettes pétrolières.
Mais déjà l’Algérie ressentait cette crise à cause de la baisse de sa production qui avait connu un pic en 2005. Coincée par sa propre consommation interne qui a augmenté de 66% par rapport à l’année dernière, l’Algérie devrait réduire ses exportations de l’or noir dès 2019 d’après les prévisions des experts.
L’Algérie a tablé sur 70 dollars le prix du brut dans son budget. Le manque à gagner varie entre 18 et 20 milliards de dollars cette année. Le pétrole algérien peut encore rapporter jusqu’à 200 milliards de dollars. L’épargne réalisée ces dernières années par le gouvernement est assez solide. Mais pendant combien de temps encore ce géant africain tiendra le coup si les cours du pétrole ne reprennent-ils pas ?