Le Premier ministre de la Côte d’Ivoire, Hamed Bakayoko, évacué urgemment de la France vers l’Allemagne le week-end dernier, est décédé mercredi, dans un hôpital de Fribourg «des suites d’un cancer», a annoncé le président ivoirien, Alassane Ouattara dans un communiqué lu à la télévision publique RTI.
«Notre pays est en deuil. J’ai l’immense douleur de vous annoncer le décès du Premier Ministre, Hamed Bakayoko», également ministre de la Défense, a déclaré le chef de l’Etat. « Je rends hommage au Premier ministre Hamed Bakayoko, mon fils et proche collaborateur, trop tôt arraché à notre affection », a-t-il ajouté.
Pour le président Ouattara, Bakayoko «a servi la Côte d’Ivoire avec dévouement et abnégation. C’était un grand homme d’Etat, un modèle pour notre jeunesse, une personnalité d’une grande générosité et d’une loyauté exemplaire».
Nommé à la tête du gouvernement en juillet dernier, après la mort d’Amadou Gon Coulibaly, Bakayoko, 56 ans, s’était rendu en Europe depuis un mois pour des raisons de santé. Fidèle collaborateur du président Ouattara, il a dirigé les concertations dans le cadre du dialogue avec l’opposition, notamment après la présidentielle d’octobre dernier qui avait été boycottée par les adversaires du régime au pouvoir.
Depuis l’annonce de son décès, les hommages se multiplient dans la classe politique au pouvoir comme celle de l’opposition.
Les Ivoiriens qui pleurent Bakayoko déplorent aussi que deux Premiers ministres meurent en moins d’un an.
Conscient de la granvité de l’état de santé du défunt Bakayoko Ouattara a nommé lundi 8 mars, par décret le SG de la présidence, Patrick Achi, au poste de Premier ministre par intérim et Téné Birahima Ouattara, ministre des Affaires présidentielles, comme ministre de la Défense par intérim.