Près de 1,8 million d’électeurs centrafricains qui s’étaient rendus ce dimanche 14 mars aux urnes ce dimanche 14 mars, pour le second tour des législatives, attendent de pied ferme les résultats du scrutin pour connaitre l’identité des nouveaux élus.
Comme au premier tour, tenu en décembre dernier et couplé avec la présidentielle, la participation aux législatives était relativement faible. « Il n’y a pas une grande affluence », a regretté Ali Ousman, un responsable du réseau Arc-en-ciel qui regroupe 15 organisations de la société civile ayant déployé des observateurs sur le terrain.
Le défi le plus important est la menace des rebelles. Une semaine avant la tenue de la présidentielle, une coalition des plus importants groupes armés dans le pays, nouvellement formée, avait juré d’empêcher la tenue du scrutin ; mais l’élection avait pu avoir lieu sans incident majeur.
Des centaines de paramilitaires russes et de soldats rwandais, envoyés par Moscou et Kigali, étaient venus à la rescousse de l’armée centrafricaine et de la Mission de l’ONU (MICUSCA) présente dans le pays.
D’ailleurs, à cause de l’insécurité, des bureaux dans certaines circonscriptions n’avaient pas pu ouvrir en décembre et ont plutôt organisé un nouveau premier tour ce dimanche.
«Tous les centres où il n’y avait pas pu avoir de premier tour ont pu voter aujourd’hui», a déclaré un responsable de la MINUSCA, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Fall, qui a aussi indiqué que le scrutin «s’est bien passé» globalement, assurant et qu’«il n’y a pas eu d’incident majeur ».
Des députés devaient être élus dans 118 circonscriptions. La nouvelle législature est censée être installée avant le 3 mai prochain, conformément à la Constitution. En attendant les résultats des législatives, plusieurs observateurs pensent que le président Faustin-Archange Touadéra devrait conserver, sans difficultés, sa majorité à l’Assemblée nationale.
Soulignons qu’à cause de la faible affluence des électeurs lors de l’élection présidentielle (un seul sur trois avait voté), la légitimité de la réélection de Touadéra est toujours remise en cause par l’opposition.
La Centrafrique est en guerre civile depuis huit ans. Une bonne partie du territoire national est sous le contrôle des groupes armés.