Après s’être repenti, Abderrazak Soumah, ancien leader d’un mouvement terroriste « Harakat Al Moujahidine bi Lmaghrib » (Le mouvement des moudjahidines au Maroc) a fait des révélations sur son ex-compagnon d’armes, Ali Aarrass et notamment ses allégations mensongères au sujet de supposés actes de torture qu’il aurait subis lors de sa détention, au Maroc, dans les années 2000.
Arrêté à Melilla, le 1er avril 2008, en vertu d’un avis de recherche datant de 2003 et transmis à Interpol, le dénommé Ali Aarrass avait été remis aux autorités marocaines en décembre 2010, avant d’être condamné en 2011, à 15 ans de prison pour intrusion d’armes illégale au Maroc. Sa peine a été réduite une année plus tard, à 12 ans de réclusion en cassation.
Une fois libéré en avril 2020, il a regagné la Belgique, où il a commencé sa campagne de diffamation contre le Maroc et ses institutions. Entre 2003 et 2011, le belgo-marocain Ali Aarrass, originaire du Rif et qui avait servi comme soldat en Belgique, aidait le groupe djihadiste de Soumah en lui convoyant des armes et des sommes d’argent collectées en Belgique, par un certain Abdelaziz Nâamani, un commerçant marocain qui s’est transformé en mécène des terroristes, raconte Abderrazak Soumah dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Ce dernier a également révélé que les prétendues traces de torture qu’il aurait gradées depuis son incarcération et qu’Aarrass exhibait dans des vidéos, n’étaient que des simulations, ajoutant que ce genre de subterfuge était courant dans les rangs des djihadistes.
L’émir repenti raconte également qu’ »Ali Aarrass a rejoint les rangs de Harakat Al Moujahidine bi Lmaghrib en 1981, précisant l’avoir «rencontré à maintes reprises en France, en Belgique et au Maroc. Il maîtrise à merveille la langue arabe et s’exprime couramment en darija », contrairement aux prétentions de son ex-compagnon d’armes, Aarrass, qui affirmait ne maîtriser que le français et amazigh (tarifite).
Soumah a en outre précisé qu’Aarrass « était le responsable de la logistique du mouvement et il avait ouvert une librairie en Belgique pour faciliter les transferts de fonds » au profit de la cause de ce mouvement terroriste.
Après sa repentance, Abderrazak Soumah a présenté ouvertement ses excuses pour cette sombre aventure et remercié Dieu de l’avoir remis ainsi que plusieurs autres égarés, sur le droit chemin de la raison, ce qui a permis d’éviter l’effusion de sang dans son pays natal, le Maroc.