Le gouvernement nigérien a annoncé lundi dans un communiqué, que les attaques menées dimanche 21 mars par des « bandits armés » contre des villages de la région de Tahoua, non loin du Mali, « ont entraîné la mort de 137 personnes» essentiellement des civils.
«En prenant dorénavant systématiquement les populations civiles pour cibles, ces bandits armés franchissent une étape de plus dans l’horreur et la barbarie», a souligné le porte-parole du gouvernement, Zakaria Abdourahamane dans le communiqué lu à la télévision publique.
Après avoir «condamné ces actes barbares perpétrés par des individus sans foi ni loi», le gouvernement a décrété «un deuil national de trois jours » à compter de ce mardi 23 mars.
Le porte-parole du gouvernement a annoncé que «des mesures sécuritaires et sanitaires renforcées ont été prises dans la zone et une enquête est ouverte pour retrouver et traduire devant les tribunaux les auteurs de ces actes lâches et criminels ».
Le 15 mars dernier, des jihadistes présumés avaient mené plusieurs attaques contre des véhicules qui rentraient du grand marché hebdomadaire de Banibangou, dans la région de Tillabéri, proche de Tahoua, faisant 66 morts.
Ainsi, en six jours, le Niger a perdu 203 de ses ressortissants. Cette situation défie le nouveau chef de l’Etat, Mohamed Bazoum, successeur de Mahamadou Issoufou, dont la victoire à la présidentielle a été confirmée dimanche 21 mars par la Cour constitutionnelle du Niger.
Dans un tweet publié lundi, le président Bazoum qui a fait de l’insécurité une de ses priorités, a indiqué qu’« après le massacre de Banibangou, les terroristes ont sévi hier sur le même mode barbare contre les paisibles populations civiles d’Intazayene et Bakorat». Il a présenté à la même occasion, ses «condoléances émues aux parents des victimes».