L’annonce de la tenue dans des zones du Sahara, de l’exercice militaire African Lion, qui implique quelque 8.000 militaires des États-Unis, du Maroc et de plusieurs pays d’Afrique et d’Europe, donne des sueurs froides au chef d’état-major de l’armée algérienne et homme fort du pays, le général Said Chengriha.
La frayeur des généraux algériens, mais aussi des chefs du polisario, se comprend quand on sait que l’exercice African Lion 2021, prévu en juin prochain, devrait inclure la région de Tan Tan et, pour la première fois, les zones de Mahbès et Dakhla au Sahara. Ce qui équivaut à une confirmation de la reconnaissance par les États-Unis, et d’autres pays participants, de la souveraineté du Maroc sur son Sahara.
Outre ce message essentiel, cet exercice militaire multinational porte en lui un autre message plus inquiétant pour la junte algérienne et le polisario, puisque African Lion 21 se déroulera à deux pas du QG du groupe séparatiste du polisario, dans les camps de Tindouf en Algérie.
Le polisario se sent d’autant plus visé que l’exercice inclut le scénario d’une contre-attaque de la force multinationale en réaction à des activités « pernicieuses » de déstabilisation menées dans la région, selon la terminologie utilisée par le commandement américain AFRICOM.