Le contingent tchadien composé de 1200 soldats s’est déployés lundi, au long de la frontière entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, communément appelée la zone des « trois frontières », pour renforcer les capacités de la force conjointe du G5 Sahel et de la force française Barkhane qui combattent les groupes armée terroristes dans la zone.
Le président tchadien Idriss Deby avait promis ce bataillon depuis deux ans, mais son déploiement avait été retardé en raison d’une attaque, contre les positions de l’armée tchadienne en mars 2020, ayant coûté la vie à une centaine de soldats.
Deby a réitéré sa promesse lors du sommet du G5-Sahel tenu à Ndjamena en février dernier. C’est désormais chose faite. D’aucuns estiment que le déploiement des soldats tchadiens, très aguerris, apportera un coup de force de taille sur le terrain. Pour le ministre nigérien de la Défense, il ne fait aucun doute «qu’avec la présence tchadienne, les données vont changer».
Le contingent tchadien était depuis le début de ce mois stationné à Sorey, à une dizaine de km de Niamey, la capitale nigérienne. D’ailleurs, lors de son dernier séjour de travail à Niamey, Idriss Deby a rendu visite, le 10 mars, à cette troupe pour l’encourager, en compagnie de son homologue nigérien Issoufou Mahamadou.
Les troupes tchadiennes arrivent après des récentes attaques meurtrières qui ont endeuillé le Niger et le Mali. Le gouvernement nigérien a déploré la mort de plus de 200 civils consécutive à une série d’assauts en six jours. Au Mali, une trentaine de soldats a péri dans une embuscade tendue par une centaine d’hommes armés dans la zone des « trois frontières ».