Au Maroc, l’approche des élections législatives et locales échauffe les esprits, au point de pousser le chef du gouvernement Saad Dine El Otmani, à s’approprier indûment certains acquis comme l’amélioration de l’Indice de Perception de la Corruption au Maroc, qui est un travail mené inlassablement par les gouvernements successifs depuis 2002.
Multipliant les annonces à l’emporte-pièce, Saad Dine El Otmani, dont le parti islamiste (PJD) doute fortement de ses chances de rester à la tête du gouvernement à l’issue des prochaines élections, a ainsi avancé des données démenties par les statistiques officielles.
Pour lui, l’Indice de Perception de la Corruption avait connu une évolution régulière, son taux atteignant 41 entre 2017 et 2020, soit au cours du mandat gouvernemental actuel, après une stagnation aux alentours de 33,2 au cours du mandat 2002-2006.
Cette assertion est démentie par les statistiques qui font ressortir que cet Indice est passé de 33,2 au cours du mandat 2002-2006 à 34,2 pendant le mandat gouvernemental 2007-2011, puis à 37,2 au cours de celui de 2012-2016.
Ainsi pris dans les tourments de la bataille électorale qui s’annonce rude, le chef du gouvernement tente d’ignorer que le travail de lutte contre la corruption et d’amélioration de la gouvernance est inscrit dans le temps long et qu’il s’agit d’un objectif qui transcende les gouvernements successifs.