L’impasse électorale n’a que trop duré en Somalie, a déploré mercredi le Conseil de sécurité de l’ONU qui a invité les autorités de Mogadiscio à résoudre au plus vite les blocages liés au processus électoral.
Les dirigeants somaliens devraient «se réunir le plus tôt possible pour résoudre les questions en suspens sur la base de l’accord du 17 septembre », souligne une déclaration, rédigée par le Royaume-Uni et adoptée à l’unanimité par le Conseil de Sécurité lors d’une réunion à huis-clos convoquée en urgence.
Pour rappel, en septembre dernier, un accord avait été conclu avec toutes les composantes politiques et prévoyait la tenue d’élections présidentielle et législatives avant la fin du mandat du président sortant Mohamed Abdullahi Mohamed, soit le 7 février 2021.
Ces scrutins n’ayant pas pu être organisés en raison de dissensions politiques, il est «dans l’intérêt de tous les Somaliens de veiller à ce que des élections inclusives aient lieu le plus tôt possible», insiste la déclaration du Conseil.
Pendant la réunion, l’émissaire de l’ONU pour la Somalie, James Swan, a soutenu que «la situation relative au processus électoral en Somalie demandait une attention urgente».
Fin février dernier, ce Représentant spécial du Secrétaire général en Somalie et Chef de la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM), s’exprimant devant le Conseil de sécurité, avait déjà appelé les différentes parties à poursuivre le dialogue et à trouver un accord sur la tenue des élections.
Depuis le 8 février, date de la fin du mandat du chef d’Etat sortant, une coalition de candidats de l’opposition ne reconnaît plus la légitimité du président et réclame sa démission. Des tensions ont été signalées entre forces de sécurité gouvernementales et l’opposition dans la capitale.