Alors que la demande et les cours des matières premières sont en hausse depuis plusieurs mois sur le marché mondial, la Chambre des mines de Zambie, une association de compagnies minières étrangères exerçant dans le pays, a réclamé aux autorités de Lusaka un environnement plus propice pour l’investissement, qui puisse permettre de booster la production afin de répondre à la demande mondiale de cuivre.
Lors d’un point de presse tenu jeudi, le président de la Chambre, Godwin Beene a fait observer qu’«à la suite de la demande croissante de ce métal, les investisseurs observent des opportunités d’investir si les pays hôtes le permettent. Cette permission prendra la forme de politiques et de régimes juridiques favorables».
Les compagnies minières déplorent entre autres, le coût élevé de la redevance sur les matières minérales facturée à chaque transaction, comparativement «aux juridictions homologues», et sollicitent la modification du barème de cette taxe. Beene s’est dit disposé de continuer à négocier avec le gouvernement jusqu’à parvenir à un régime qui soit favorable aux investissements dans le secteur minier.
Soulignons que les réformes successives adoptées ces dernières années par le gouvernement de Lusaka, ont durci le régime de taxation du secteur minier, provoquant des relations tendues avec les opérateurs miniers.
L’Etat zambien a même décidé de «prendre une part importante» dans les mines. Le pays a récupéré au début de cette année la société minière et métallurgique Mopani (MCM), dont Glencore était l’actionnaire principal. La MCM, privatisée en 2000, est revenue à 100% dans le giron de l’Etat.
Le président Edgar Lungu s’était indirectement adressé, en décembre 2020, aux miniers étrangers, avec un ton ferme. «Nous ne tolérerons plus les investisseurs miniers qui cherchent à rôder dans nos ressources naturelles données par Dieu, nous laissant les mains vides. Nous ne tolérerons plus les investisseurs miniers qui crient au scandale chaque fois que nous essayons de gagner quelque chose de nos mines grâce à de nouvelles mesures fiscales».
Ces propos laissent croire que les nouvelles revendications de la Chambre des mines auraient peu d’échos à Lusaka.