La pandémie de Covid-19 a révélé au grand jour, la situation déplorable de l’accès aux vaccins en Afrique, ce qui incité l’Union africaine (UA) à annoncer ce mardi, le lancement d’un projet de «partenariat pour la fabrication de vaccins africains» (PAVM).
C’est en quelque sorte une des résolutions sorties du sommet de l’UA, tenu virtuellement les 12 et 13 avril et consacré à la production de vaccins en Afrique.
Il sera question de créer cinq pôles de recherche et de fabrication de vaccins sur le continent dans les dix à quinze prochaines années, dans chacune des cinq grandes régions africaines (Afrique du Nord, Afrique occidentale, Afrique centrale, Afrique australe, Afrique de l’Est), selon le directeur du Centre de contrôle et de prévention des maladies en Afrique (Africa CDC), John Nkengasong.
Intervenant lors de la clôture du sommet, Nkengasong a affirmé que l’Afrique veut développer, d’ici 20 ans, 60% des vaccins pour répondre à ses propres besoins, contre 1% actuellement.
Tout en reconnaissant qu’il s’agit là « d’un vrai défi », le patron d’Africa CDC (organisme qui dépend de l’UA), a estimé que « si l’Afrique ne prévoit pas aujourd’hui de répondre à ses besoins en matière de sécurité vaccinale, alors nous nous préparons définitivement à l’échec ».
Selon l’OMS, l’Afrique représente 16 % de la population mondiale, mais seuls 0,1 % des vaccins sont produits sur le continent. Quant au coronavirus, la région demeure « en marge » dans la campagne de vaccination avec seulement « 2 % des vaccins administrés dans le monde ».
Intervenant lors du sommet, le président en exercice de l’UA, le congolais Félix Tshisekedi, a invité la diaspora africaine à travers le monde à participer à ce projet de renforcement des capacités de fabrication de médicaments et de vaccins en Afrique, sachant que ledit projet, qui va au-delà de la Covid, « permettra d’implanter une fabrication de vaccins pour les maladies connues et de se préparer pour les épidémies et pandémies à venir ».