Une douzaine de Chefs d’Etat étrangers sont attendus ce vendredi au Tchad, pour rendre un dernier hommage au président tchadien, Idriss Deby Itno, décédé lundi 19 avril des suites des blessures reçues sur le champ des combats dans le nord-ouest du pays.
Le président français, Emmanuel Macron, est arrivé jeudi soir à N’Djamena. Seront aussi présents, le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borell, ainsi que plusieurs dirigeants africains, parmi lesquels le nigérien, Mohamed Bazoum, le congolais Félix Tshisekedi, également président en exercice de l’Union africaine (UA), ou encore le président du Conseil souverain soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhan.
Dans la matinée, la dépouille mortelle sera exposée sur la place de la Nation, pour recevoir différents hommages. A la fin de la cérémonie, le corps sera emmené en avion à plus d’un millier de km, à Amdjarass, petit village proche de la ville natale de Déby, où il sera inhumé dans l’intimité familiale.
Nombreux partenaires du Tchad ne cachent pas leurs préoccupations quand à la situation qui prévaut actuellement dans le pays. L’opposition dénonce le Conseil militaire installé par l’armée et dirigé par le fils du président défunt, Mahamat Idriss Deby.
Les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), à l’origine de la mort d’Idriss Deby, ont promis poursuivre leur offensive et marcher sur Ndjamena.
Ils observent actuellement une trêve, le temps que le président soit enterré. «Notre problème avec Idriss Deby est essentiellement politique et lorsqu’un homme décède, chaque être humain doit s’incliner devant sa dépouille», a déclaré le leader du Fact, Mahamat Mahadi Ali.