La mésaventure du chef du polisario, Brahim Ghali, obligé d’être introduit en Espagne en catimini, et sous une fausse identité algérienne pour se faire soigner du Covid-19, a durement froissé le chef d’état-major de l’armée, le général Said Chengriha qui a piqué une terrible colère contre les services de renseignement algériens, accusés d’amateurisme.
D’après des sources algériennes bien informées, le général Changriha a été dépité par ce déboire intolérable, qui a non seulement déconsidéré les services algériens, mais a de plus fini par jeter le discrédit sur le président de la république sahraouie auto-proclamée (rasd), qui a été transféré en Espagne comme un vulgaire escroc, sous le nom d’emprunt de Mohamed Benbatouch.
Quelle crédibilité vont désormais accorder les rares pays qui reconnaissent encore la rasd à un chef de république dont on dissimule le nom, et qui est obligé de se déplacer en cachette de crainte d’être rattrapé par la justice, s’est écrié le général à la face d’officiers de renseignements algériens humiliés.
Cette invraisemblable imprudence a également éclaboussé le gouvernement espagnol, qui a donné des assurances inconsidérées au président algérien Abdelmajid Tebboune.
Pedro Sanchez a en effet promis aux algériens que Brahim Ghali ne sera pas inquiété par le justice espagnole, même si le chef du polisario fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen, et dont les victimes regroupées dans l’association sahraouie de défense des droits de l’homme, ASADEDH, demandent que la loi soit appliquée.