Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) a publié vendredi un communiqué dans lequel il appelle l’armée tchadienne à agir de telle sorte qu’un régime civil soit le plus rapidement possible restauré dans le pays.
Les forces de sécurité sont invitées « à respecter le mandat et l’ordre constitutionnel, à s’engager rapidement dans un processus de restauration de l’ordre constitutionnel et de transfert du pouvoir politique aux autorités civiles », indique le document qui invite aussi à « un dialogue national inclusif ».
Suite à la mort brusque du président tchadien, Idriss Déby, intervenue la semaine passée, l’armée a mis en place un Conseil militaire de transition dirigé par le fils du défunt président, le général Mahamat Idriss Déby.
Dans le pays, la confusion règne toujours. Les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), à l’origine du décès du président Idriss Déby, se disent disposer à observer un cessez-le-feu, pour trouver une issue politique à la crise que traverse actuellement le Tchad.
Le Fact a changé de langage, parce qu’au lendemain de la mort de Déby il avait d’abord annoncé la poursuite de l’offensive jusqu’à marcher sur Ndjamena la capitale. « Aujourd’hui, il faut qu’il y ait une place pour un dialogue national inclusif qui doit inclure toutes les composantes politiques de la vie tchadienne», a déclaré Mahamat Mahadi Ali, leader du Fact.
Mais le Conseil militaire de transition rejette toute négociation avec ce mouvement. «L’heure n’est ni à la médiation ni à la négociation avec des hors-la-loi», a fait part ce dimanche le général Azem, le porte-parole du Conseil.
Idriss Déby, décédé à l’âge de 68 ans dont plus de 30 ans au pouvoir, a été inhumé vendredi dans son village d’Amdjarass, après avoir reçu les honneurs militaires en présence des dirigeants étrangers. Il devait briguer un sixième mandat après avoir gagné la présidentielle du 11 avril dernier.