Un groupe de rebelles islamistes de Boko Haram a pour la première fois attaqué le territoire tchadien. Sept personnes dont un gendarme et le chef de canton Ngouboua ont trouvé la mort dans cette attaque qui s’est déroulée dans la nuit, selon l’état-major des forces armées tchadiennes.
Arrivés par le lac Tchad à bord de trois pirogues motorisées, les assaillants ont incendié une partie de la localité de Ngouboua située à deux kilomètres du Nigeria. Le chef de canton de Ngouboua a péri dans cette attaque ainsi qu’un gendarme. Quatre autres gendarmes ont été blessés, d’après l’état-major tchadien. Deux rebelles islamistes ont par ailleurs été tués par les gendarmes qui ont réussi à mettre en déroute les assaillants.
Dans leur fuite, les militants islamistes ont été pourchassés par l’armée tchadienne qui a bombardé les embarcations de Boko Haram. Toutes ont coulé dans le lac après avoir essuyé les tirs de l’aviation tchadienne. Le nombre exact des morts du côté des assaillants n’a pas encore été déterminé. Les villageois affirment cependant que les militants de Boko Haram s’étaient séparés en trois groupes pour mener leur attaque.
C’est pour la première fois que le Tchad subit de plein fouet l’attaque de Boko Haram sur son territoire. L’armée tchadienne est engagée depuis janvier dernier aux côtés du Nigeria, du Cameroun, du Niger et du Bénin pour traquer les rebelles islamistes dans sur territoire nigérian. Les troupes tchadiennes, en première ligne, combattent les islamistes sur plusieurs fronts le long de leur frontière avec le Nigeria.