L’Ethiopie qui avait lancé un appel à manifestation d’intérêt pour deux nouvelles licences d’exploitations de télécommunications, a annoncé lundi avoir reçu deux offres, l’une de la part du sud-africain MTN et l’autre venant d’un consortium qui regroupe le kényan Safaricom, le britannique Vodafone et le sud-africain Vodacom.
D’après le communiqué de l’Autorité éthiopienne de communication (ECA), une cérémonie officielle de dépôt des offres a été organisée. « La date limite de soumission pour l’octroi de licences à deux autres entreprises de télécommunications à travers le pays s’est terminée aujourd’hui », a twitté aussi l’ECA.
L’attribution de ces licences devrait mettre fin au monopole du gouvernement sur le secteur des télécommunications, et ouvrir le marché aux investisseurs étrangers.
Les réformes engagées dans le pays, avec l’arrivée au pouvoir, du Premier ministre Abiy Ahmed, prévoient, entre autres, la vente d’une part du capital d’Ethio Telecom, la compagnie publique qui contrôle le domaine des télécoms. L’Etat prévoit céder 40% de ce capital.
Les autorités devraient à présent étudier les offres reçues (les détails techniques et financiers) avant de donner ou non leur quitus. Les lauréats seront fixés une fois l’évaluation technique et financière terminée, a précisé l’ECA.
L’ouverture de l’économie éthiopienne aux investissements privés étrangers est saluée par plusieurs institutions dont la Banque mondiale (BM).
«L’ouverture du marché à la concurrence du secteur privé et aux investissements étrangers devrait entraîner une baisse des prix, une meilleure qualité de service et un plus grand choix pour les consommateurs », selon Ousmane Dione, le directeur pays de la BM pour l’Érythrée, l’Éthiopie, le Soudan du Sud et le Soudan.