Le gouvernement sénégalais a estimé ce jeudi, que la loi sur le parrainage, adoptée en 2018, est bien conforme à la Constitution et à la législation du pays.
«Ce parrainage a été évoqué lors du dialogue politique et a aussi fait l’objet d’une Loi à l’Assemblée nationale. Du point de vue de la légalité, le système du parrainage est plus que légal par rapport à notre Constitution et notre législation », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Oumar Guèye.
Guèye a réagi à un arrêt de la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a ordonné mercredi à l’Etat sénégalais de supprimer son système de parrainage électoral dans un délai de six mois.
Pour la juridiction sous-régionale, ce système « constitue un véritable obstacle à la liberté et au secret de l’exercice du droit de vote, d’une part, et une sérieuse atteinte au droit de participer aux élections en tant que candidat, d’autre part ».
La loi mise en cause exige de tout candidat à la présidentielle, comme aux législatives et aux communales, de recueillir au minimum 0,8% et 1% au maximum de signatures des électeurs inscrits sur le fichier électoral au moins dans sept régions du Sénégal.
La Cour de justice avait été saisie en 2019 par l’Union sociale libérale (USL), un parti politique d’opposition, qui s’était révolté, comme d’autres formations politiques d’opposition, à la suite du rejet de plusieurs dossiers de candidature à la présidentielle qui n’avaient pas satisfait à cette exigence relative au parrainage.