La Côte d’Ivoire a commercialisé 2,225 millions de tonnes de cacao au titre de la campagne intermédiaire 2020-2021 ; une somme de 10,575 milliards FCFA a été versée aux 80 exportateurs du pays et 516 milliards FCFA aux planteurs, tel est l’essentiel des informations communiquées par le Conseil du café-cacao (CCC), lors d’une conférence de presse animée vendredi 30 avril dernier à Abidjan.
Le montant payé aux planteurs correspond au Différentiel de revenu décent (DRD), une prime de 400 dollars par tonne, en sus du prix du marché, destinée à mieux les rémunérer, sachant que nombreux parmi eux vivent dans la misère.
Selon le gouvernement, cette prime avait été décidée en juillet 2019 après des négociations avec des industriels exerçant dans le domaine du cacao. Elle est appliquée depuis le début de la campagne 2020-2021, précisément à partir du 1er octobre 2020, et revient intégralement aux planteurs.
Le directeur général du Conseil en charge de la gestion de la filière cacaoyère, Koné Brahima Yves, a profité de cette occasion, devant des journalistes, pour dénoncer des allégations relatives à cette fameuse prime.
« Une certaine presse » aurait accusé le Conseil café-cacao d’avoir versé 20 milliards FCFA aux multinationales au titre du DRD, lors des deux campagnes de commercialisation de cacao, au détriment des planteurs, selon Brahima.
« Sachez que tout ce que nous faisons, c’est pour l’intérêt des producteurs. Si nous ne voulons pas travailler dans l’intérêt des planteurs quelle est notre raison d’être ? », a-t-il déclaré après avoir démenti ces rumeurs et invité la presse à plus de professionnalisme.
Le DG de l’organe public qui régule la production de l’«or brun» a indiqué par ailleurs que des hommes politiques seraient derrière cette campagne de dénigrement contre la CCC.
A l’instar d’autres secteurs économiques, la filière cacaoyère a été frappée par la pandémie de Covid-19, suscitant des inquiétudes auprès des producteurs et des exportateurs.