Les enseignants algériens sont descendus dans la rue ce dimanche 9 mai pour réclamer entre autres, une augmentation des salaires et prévoient continuer leur mouvement pendant trois jours.
Quelques 14 syndicats de l’éducation sont concernés, regroupant l’école élémentaire, moyenne et secondaire, ainsi que le personnel de l’administration centrale et technique.
D’après le président du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique, Meziane Meriane, la grève est «très bien suivie» à travers tout le territoire national.
«En grève malgré le jeûne», ont scandé les manifestants venus exprimer leur ras-le-bol dans la capitale, Alger, et protester contre la dégradation continue de leur pouvoir d’achat.
«Vous savez, il y a un ras-le-bol. Les salaires n’ont pas été révisés depuis 2012 et donc, on a perdu énormément de pouvoir d’achat, depuis 2012 à ce jour. Nous pouvons dire que nous avons perdu plus de 50% du pouvoir d’achat. Les salaires ne permettent pas aux familles de faire face aux besoins pendant 15 jours, voire moins », a alerté Meziane Meriane.
« C’est une honte dans un pays comme l’Algérie avec toutes ses richesses et ses moyens, qu’un enseignant en soit réduit à réclamer un salaire qui puisse lui préserver sa dignité », a déploré, de son côté, Zoubir Rouina, secrétaire général du Conseil des lycées d’Algérie.
Parmi les autres revendications des enseignants figurent la régularisation des enseignants contractuels et le paiement de leurs arriérés de salaires, la révision complète du système d’indemnisation, ainsi que le rétablissement du droit à la retraite sans condition d’âge.
« La balle est dans le camp des pouvoirs publics », a indiqué Meziane Meriane, tout en souhaitant que les élèves ne soient pas les victimes du bras-de-fer entre les autorités et les enseignants.