Les rapports entre le Rwanda et le Maroc ont connu ces cinq dernières années, une embellie sans précédant à la faveur d’un rapprochement et d’une convergence de leurs positions dans les domaines politique, diplomatique et économique sur la scène africaine et internationale.
Pas plus tard que lundi 10 mai, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a tenu une visioconférence avec son homologue rwandais, Vincent Biruta, qui leur permis d’aborder divers sujets d’intérêt commun.
Les deux ministres se sont notamment félicités de l’excellence des liens d’amitié et de solidarité existant entre les deux pays frères et amis ainsi que des sentiments d’estime et de respect que se partagent leurs Chefs d’État, le Roi Mohammed VI et le président Paul Kagame, indique un communiqué du Département marocain des Affaires étrangères.
A la même occasion le chef de la diplomatie rwandaise a réitéré l’appui de son pays à la position de Rabat défendant le retrait de l’examen de la question du Sahara du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine.
Nasser Bourita et Vincent Biruta ont décidé «d’agir afin que chacun des deux pays soit pour l’autre un point d’ancrage dans la défense des intérêts mutuels aux niveaux régional, continental et international», ajoute le communiqué.
Abordant la question du Sahara marocain, Vincent Biruta «a noté les efforts du Maroc en vue de parvenir à une solution politique négociée au différend régional autour de cette question».
Mieux encore, il «a exprimé le soutien ferme de la République du Rwanda dans le cadre et en respect de la décision 693 du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine de juillet 2018» organisé à Nouakchott (Mauritanie).
Dans cette résolution rappelle-t-on, le sommet africain avait annoncé le retrait de l’examen du différend régional autour du Sahara marocain, des attributions du CPC au profit du mécanisme d’une troïka présidentielle.
Kigali prend ainsi officiellement ses distances avec la campagne menée par l’Algérie et certains alliés du Polisario sur le continent, notamment le Kenya et l’Afrique du sud, pour revenir à la situation qui prévalait avant juillet 2018.