En Espagne, les victimes de Brahim Ghali, en principe toujours hospitalisé à Logroño, ne sont guère rassurées par le silence du gouvernement de Madrid laissant penser à une tentative d’exfiltration du chef du polisario, à l’image de son entrée clandestine dans le pays ibérique, avec une fausse identité et un passeport algérien.
Le chef du polisario devrait être auditionné par le juge Santiago Pedraz le 1er juin 2021, à la suite de la plainte déposée par le dissident du polisario Fadel Breika, pour tortures subies pendant cinq mois dans les geôles du groupe séparatiste dans les camps de Tindouf, en Algérie.
D’autres victimes de Brahim Ghali, notamment Khadijatou Mahmoud qui accuse le chef du polisario de l’avoir violée, ainsi que l’association sahraouie de défense des droits de l’homme ASADEDH et l’Association Canarienne des Victimes du Terrorisme (ACAVITE) poursuivent en justice le chef du groupe séparatiste, qui était entré en Espagne pour y être hospitalisé avec un passeport algérien, sous la fausse identité de Mohamed Benbatouche.
Aux dernières nouvelles, Mohamed Benbatouche alias Brahim Ghali aurait quitté les soins intensifs de l’hôpital San Pedro de Logroño, où il est admis depuis le 18 avril dernier.
Le gouvernement de Madrid, accusé d’avoir mené secrètement une transaction avec les autorités algériennes, principalement avec le général Said Chengriha, pour laisser entrer Brahim Ghali en Espagne, subit également la pression de partis espagnols.
Le Parti populaire (opposition) a ainsi exigé des explications du gouvernement socialiste du Pedro Sanchez, sur les circonstances de « l’entrée illégale et sous une fausse identité » du chef du polisario.