La mission de l’ONU au Mali (Minusma), la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE), la France, le Royaume-Uni l’Allemagne et les Etats-Unis ont dénoncé, ce lundi dans un communiqué commun, la «tentative de coup de force» en cours au Mali et exigé «la libération immédiate et inconditionnelle» du président Bah Ndaw et du Premier ministre, Moctar Ouane.
Ces deux personnalités ont été arrêtées quelques heures plus tôt par des soldats et conduits au camp militaire de Kati, avec certains de leurs collaborateurs. Ce camp, situé à quelques kilomètres de la capitale Bamako est le lieu où le président Ibrahim Boubacar Keïta avait été amené de force en août dernier après le putsch militaire.
L’arrestation de Bah Ndaw et de Moctar Ouane est intervenue après l’annonce du nouveau gouvernement par les autorités de transition. D’aucuns estiment que les militaires n’ont pas trouvé leur compte dans cette nouvelle équipe. En effet, certains officiers qui étaient dans l’ancien gouvernement ont été écartés.
L’ONU, ainsi que les autres organisations et pays sont d’emblée contre une éventuelle démission forcée des dirigeants et ont réitéré leur ferme soutien à la transition qui doit aboutir à l’élection présidentielle, dans le délai imparti, pour rendre le pouvoir aux civils. La communauté internationale privilégie le dialogue pour résoudre tout différent en lien avec la formation du nouveau gouvernement malien.
L’UA et la CEDEAO ont aussi fait savoir que l’acte perpétré par les militaires est « d’une gravité extrême qui ne peut en aucun cas être toléré au regard des dispositions pertinentes de la CEDEAO et de l’Union africaine ».
Entre temps, la situation politique reste confuse et l’incertitude règne dans le pays, d’autant que la motivation des militaires n’a pas encore été clairement exprimée.