L’ancien président sud-africain, Jacob Zuma, a refusé de reconnaître une quelconque culpabilité concernant les faits qui lui sont reprochés dans l’affaire de vente d’armes pour laquelle il est soupçonné d’avoir touché une somme de 235.000 euros environ de pots de vin.
«Je plaide non coupable », a déclaré Zuma devant la Haute Cour de Pietermaritzburg, entouré de nombreux membres du Congrès National Africain (ANC – au pouvoir) et plusieurs de ses enfants venus le soutenir.
L’affaire remonte à 1999, alors que Zuma était encore vice-président du pays. Il est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin autour d’un contrat d’armement de près de 3 milliards d’euros avec le géant français de la défense Thales, lui aussi sur le banc des accusés.
La justice a retenu une longue liste d’accusations à l’encontre de l’ancien président qui n’a témoigné qu’une seule fois devant la commission anticorruption, en juillet 2019. Il a par la suite ignoré les convocations suivantes et refusé d’être soumis à d’autres interrogations.
Le marchand d’armes Thales, poursuivi pour corruption et blanchiment, a aussi plaidé « non coupable ». Il n’aurait pas versé de pots-de-vin en faveur de Zuma, d’après la déclaration de sa défense devant le tribunal.
La prochaine audience a été fixée au 19 juillet prochain. Les avocats de Zuma ont renouvelé entre temps leur demande de faire récuser l’avocat du ministère public, Me Billy Downer, accusé d’être partial. Pour eux, ce procureur principal n’a « aucune qualité à diriger les poursuites », parce qu’animé de motivations politiques.