La chambre des représentants, chambre basse du parlement marocain, a adopté ce mercredi 26 mai, le projet de loi autorisant la culture du cannabis à des fins médicales et industrielles.
Le texte sur «les usages licites du cannabis, médical, cosmétique et industriel», a été adopté à la majorité absolue par 119 députés contre 48.
Le Maroc veut «reconvertir les cultures illicites destructrices de l’environnement en activités légales durables et génératrices de valeur et d’emploi». Il s’aligne aussi, avec l’adoption de ce texte, sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’ONU prônant une reconnaissance officielle de l’utilité médicale du cannabis.
Dans ce cadre, une agence nationale en charge du développement d’une filière agricole et industrielle dédiée au cannabis sera créée. L’organe travaillera en collaboration avec tous les départements gouvernementaux, les établissements publics et les partenaires nationaux et internationaux concernés par le sujet.
La nouvelle structure à mettre en place sera la seule et unique habilitée à délivrer et à retirer les autorisations pour cultiver le cannabis et mener des missions d’inspection.
Elle sera également dotée de la prérogative de décider des sanctions contre ceux qui iront à l’encontre de la législation en vigueur. L’usage récréatif de la plante reste interdit et passible de poursuites.
Pour certains observateurs, il s’agit là d’une réforme encourageante dans la mesure où le Maroc est considéré comme le premier producteur de haschisch au monde. La culture de cette plante fait vivre des milliers de familles.
Reste que le texte obtienne aussi le quitus de la Chambre des conseillers avant son adoption finale et sa publication au bulletin officiel.