Le chef du Front Polisario, Brahim Ghali accusé de graves crimes de génocide, torture et terrorisme, assassinat, enlèvement et crimes contre l’humanité, a comparu pour la première fois ce mardi, devant un juge de l’Audience Nationale, la plus haute cour pénale d’Espagne basée à Madrid.
Le tortionnaire de Tindouf, Brahim Ghali, admis depuis le 18 avril dans un hôpital de Logroño au nord de l’Espagne, a rejeté, comme attendu, devant le juge Santiago Pedraz, les accusations portées contre lui, rapporte OK Diario, citant des sources judiciaires. La comparution qui se déroule en mode visioconférence, a débuté vers 10H15 (08H15 GMT), ajoute les mêmes sources.
Si le juge en charge de cette affaire n’a pas répondu favorablement aux demandes des parties plaignantes d’arrêter le prévenu Brahim Ghali ou au moins, lui confisquer son passeport pour l’empêcher de quitter le territoire espagnol, le procureur, Pedro Torrijos a en revanche, demandé au chef du mouvement séparatiste, d’après le média República de las Ideas, de fournir au tribunal une adresse en Espagne, «un numéro de téléphone» et rester à «la disposition de la justice espagnole».
Brahim Ghali s’est vu finalement contraint de comparaitre devant la justice espagnole après avoir réussi avec l’aide des généraux algériens, d’entrer en catimini en Espagne sous une fausse identité et à l’aide d’un passeport diplomatique algérien falsifié. L’admission frauduleuse de ce criminel de guerre dans un hôpital de Logroño a été à l’origine de la crise diplomatique actuelle entre l’Espagne et le Maroc.
Au cours de cette première audience de mardi, Brahim Ghali n’a été interrogé que sur deux des plaintes, celle du journaliste/bloggeur et ancien dissident du Polisario, Fadel Breika, qui affirme dans sa plainte déposée en 2020 et réactivée depuis avril dernier, avoir été arrêté, incarcéré et torturé pendant plusieurs mois dans les geôles du Polisario à Tindouf, en Algérie.
La seconde plainte contre le bourreau polisarien déposée initialement en 2007 et réactivée dernièrement, émane de l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme (ASADEDH) basée en Espagne, et qui l’accuse de « génocide », « assassinat », « terrorisme », « tortures » et de « disparitions » forcées, commis dans les camps de Tindouf.
Une fois le prévenu aura été entendu, le juge pourra décider de le poursuivre ou de prononcer un non-lieu.