L’ancien ministre libyen de l’Intérieur, Fathi Bachagha a mis en garde les dirigeant de Tripoli, ce mercredi 2 juin, contre un éventuel report des élections générales prévues pour le 24 décembre prochain.
«Il est clair que le gouvernement actuel préférerait ne pas avoir d’élections», a-t-il avancé, soulignant que «c’est un engagement qui doit être mené à terme. Les élections législatives et les élections présidentielles auront lieu en même temps et pour la première fois, le président sera élu au suffrage direct».
Fathi Bachagha, 58 ans, figurait dans l’équipe gouvernementale qui a cédé le pouvoir au cabinet de transition en mars dernier. Cette personnalité, reconnue influente, a entrepris une tournée des capitales européennes pour évoquer la question de l’avenir de son pays. Mardi 1er juin, l’ancien ministre libyen a rencontré des membres du Parlement européen et des dirigeants d’ONG à Bruxelles.
« Maintenant, la Libye avance vers la paix, et elle met fin à la guerre. Cela passe par la condition absolue d’organiser des élections. Cela apportera la sécurité et la paix », a-t-il assuré devant ses interlocuteurs.
Pour plusieurs observateurs, sa candidature à la prochaine présidentielle ne fait aucun doute, même si lui-même n’a pas encore déclaré explicitement son intention de se lancer dans la course à la magistrature suprême.
Qu’à cela ne tienne, le gouvernement de transition, dirigé par le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, a déjà promis d’organiser des élections. A l’issue d’une rencontre mardi à Paris, avec ce dernier, le président français, Emmanuel Macron a réitéré le soutien de son pays à la transition démocratique libyenne.
Une deuxième conférence sur la paix en Libye axée sur la préparation des élections et le retrait des forces étrangères du pays, sera organisée sous l’égide de l’ONU, le 23 juin à Berlin (Allemagne).