L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) vient de procéder à la mise à jour de ses prévisions, assurant que la demande pétrolière a désormais le potentiel de revenir, d’ici l’année prochaine, aux niveaux d’avant l’apparition du nouveau coronavirus.
«La demande dans un an environ pourrait bien revenir au niveau d’avant la crise », a déclaré Fatih Birol, le Directeur Général de l’AIE, disant s’appuyer sur des signaux de reprise en Amérique du Nord, en Europe et en Chine.
« En l’absence de changement de politique, avec la forte croissance des États-Unis, de la Chine et de l’Europe, nous verrons l’écart se creuser entre la demande et l’offre. Cela pourrait à son tour exercer une nouvelle pression à la hausse sur les prix », a-t-il souligné.
L’OPEP+ a anticipé cette embellie de la demande depuis quelques mois et a ajusté sa production en fonction de l’évolution du marché. De ce fait, le Brent a franchi hier la barre des 71 dollars, atteignant son plus haut niveau depuis mars.
«A moins que l’OPEP+ ne mette des barils supplémentaires sur le marché en plus des plans visant à rétablir 2 millions de barils par jour d’ici juillet, les prix du pétrole se dirigeront vers le haut », préditle Directeur Général de l’AIE.
Il y a trois mois, dans son rapport annuel,l’Agence indiquait que la demande mondiale de pétrole mettrait jusqu’en 2023 pour retrouver les niveaux d’avant la pandémie, soit 100 millions de barils par jour.
Une assertion corroborée par plusieurs analystes et agences spécialisées, qui ont pronostiqué que la demande pétrolière mettrait des années pour retrouver les niveaux de 2019. Mais les nouvelles prévisions affichent des données plus optimistes sur la demande.