Au vu de l’expansion des crypto-monnaies dans le monde, la Présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan a souhaité que son pays s’y prépare.
Ainsi, la cheffe de l’Etat a demandé à la Banque centrale tanzanienne de commencer par travailler sur la question des crypto-monnaies pour ne pas être prise au dépourvu quand ces actifs numériques gagneront en popularité dans le pays.
La Présidente estime que les évolutions technologiques et la croissance de la mondialisation apportent de nombreux changements y compris dans le secteur financier.
«Nous assistons à l’émergence d’une nouvelle aventure grâce à Internet. Je sais que de nombreux pays, dont la Tanzanie, n’ont pas encore accepté ces actifs. Cependant mon appel à la Banque centrale est de commencer à étudier la question», a-t-elle déclaré, en marge de l’inauguration d’un bâtiment de la Banque centrale dans la région de Mwanza.
Un avenir favorable aux crypto-monnaies en Tanzanie ne serait pas surprenant, relèvent les observateurs, car le pays accueille déjà sur son sol IOHK, l’entreprise derrière la blockchain Cardano.
La société IOHK, qui compte contribuer à la transformation numérique décentralisée en Afrique, a annoncé en mai dernier, la signature d’un accord avec World Mobile Group pour «démocratiser l’accès aux services numériques, financiers et sociaux» dans le pays.
Cette sortie de Samia Suluhu Hassan intervient à un moment où quelques pays envisagent de suivre les pas du Salvador en donnant cours légal aux crypto-monnaies.
Dans des pays comme la Chine, les actifs numériques font l’objet d’une sévère répression de la part des autorités alors qu’émergent de plus en plus de projets de monnaies numériques de banques centrales.
Sur le continent africain, beaucoup de pays s’insurgent contre les crypto-monnaies.