Le Soudan a fait part lundi de sa disposition de procéder dans un premier temps à « un accord intermédiaire » dans le dossier du barrage de la Renaissance (GERD) construit par l’Ethiopie en amont du Nil.
Mais Khartoum pose en même temps quelques conditions. « Etant donné les contraintes de temps, le Soudan va accepter un accord intermédiaire sous certaines conditions dont la signature de tous les points sur lesquels les parties se sont déjà mises d’accord » et des garanties sur la poursuite des négociations selon un calendrier établi, a déclaré le ministre soudanais de l’Irrigation, Yasser Abbas.
Si les trois pays concernés par ce dossier, notamment l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan ont déjà trouvé un consensus sur la plupart des sujets techniques, la signature d’un accord fait toujours défaut.
Le Caire et Khartoum tiennent à une harmonisation des vues concernant sur le remplissage du réservoir et l’exploitation du GERD. Or Addis-Abeba a déjà procédé à une première phase de remplissage, en été 2020, qui avait atteint 4,9 milliards de mètres cubes, et s’apprêterait à lancer la seconde phase avec ou sans accord, avec un objectif de 13,5 milliards de mètres cubes.
La semaine passée, l’Egypte a saisi l’ONU pour solliciter son implication dans les pourparlers. Au cours d’un entretien téléphonique, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, a mis au point le SG de l’ONU, Antonio Guterres, sur les derniers développements des négociations sur le GERD.
Les tensions autour de ce barrage, dont la construction a commencé en 2011, sont toujours tendues. L’Egypte et le Soudan, situés en aval du bassin du Nil, craignent que le l’infrastructure éthiopienne n’affecte leur part des ressources en eau. Pour sa part, l’Ethiopie affirme que ce barrage est vital pour répondre à ses besoins en énergie.