La Cour d’appel de Kinshasa/Gombe en République démocratique du Congo (RDC) a confirmé mardi la condamnation de Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, accusé de détournements de 50 millions de dollars alloués à des travaux d’urgence de construction de maisons préfabriquées.
Toutefois, au lieu des 20 ans de prison prononcés par le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, en août dernier, la peine a été réduite à 13 ans de travaux forcés.
Les autres sentences ont été maintenues, notamment les dommages et intérêts aux parties civiles, la restitution du montant détourné, ainsi que la saisie des biens et des fonds placés en banque appartenant entre autres à Kamerhe et son épouse.
Une déception pour les proches de Kamerhe qui appelaient à son acquittement depuis une année et qui ont dénoncé un jugement politique, ainsi que pour l’accusé lui-même qui a toujours nié les faits qui lui sont reprochés.
«Nous ne sommes pas d’accord avec cette décision, notre client ne mérite aucune peine. Nous allons après concertations avec lui, savoir quelle voie emprunter», a souligné l’avocat de Kamerhe, Jean-Marie Kabengele.
Le secrétaire général du parti de Kamerhe, l’UNC, a martelé que « ce jugement ne nous est absolument pas opposable» et annoncé une réunion de la direction politique nationale du parti.
Samih Jammal, l’homme d’affaires libanais et patron de deux entreprises en RDC, ainsi que Jeannot Muhima, le chargé d’import et export à la présidence, autres condamnés dans ce dossier, ont vu aussi leurs peines diminuées de vingt à six ans pour le premier et de trois à un an pour le second.