L’avocat britannique, Karim Khan a été investi mercredi, dans ses fonctions de nouveau procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), devenant ainsi le troisième patron de cette juridiction depuis sa création en 2002.
Karim Khan 51 ans, avait été élu en février à New-York par les Etats parties au Statut de Rome, texte fondateur de la CPI, pour remplacer la Gambienne Fatou Bensouda, au terme de son mandat de neuf ans.
Après sa prestation de serment, le spécialiste des droits humains a dit vouloir « construire sur le terrain solide » bâti par son prédécesseur Bensouda et s’est engagé à «réparer ce qui est cassé, dynamiser et revitaliser dans la quête d’une plus grande efficacité et d’un plus grand impact».
En tout cas, des dossiers sensibles qui sont sur la table de la CPI attendent le nouveau procureur, dont celui relatif aux crimes de guerres présumés commis par des soldats américains en Afghanistan, pour lequel Bensouda avait été placée sous sanctions par l’ex-président américain Donald Trump qui s’était farouchement opposé à l’ouverture d’une enquête sur ces crimes.
La CPI envisage une autre enquête liée au conflit israélo-palestinien, ayant déjà suscité de vives réactions de la part d’Israël qui a clairement déclaré qu’il ne coopérera pas avec la CPI dans ce cadre.
Karim Khan a averti qu’il accomplira ses responsabilités «sans crainte ni faveur». Les mêmes attitudes qui auraient accompagné l’exercice de Bensouda, selon ses propos, dans sa déclaration d’adieux.
« Pour être efficaces, justes et réellement dissuasives, les activités et les décisions du Bureau du Procureur doivent être fondées uniquement sur le droit et les preuves », a souligné l’ancienne procureure générale, assurant qu’«au cours de mon mandat, j’ai fait tout mon possible pour vivre selon ces convictions au service du Statut de Rome, sans crainte ni faveur, même face à l’adversité et à un coût personnel considérable».