Le président nigérien Mohamed Bazoum a affirmé mardi qu’un site abritant depuis 2013, des milliers de réfugiés maliens dans l’ouest du Niger, près du Mali, était devenu «une grande plateforme de l’insécurité», pour justifier sa fermeture.
Le Niger a annoncé la semaine dernière la fermeture pour des «raisons de sécurité» d’un site abritant quelque 20.000 réfugiés maliens à Intikane dans la région de Tahoua, théâtre de récentes attaques jihadistes.
«Nous avons une grande infrastructure où sont venus s’installer la plupart des parents des jeunes Nigériens qui sont dans le terrorisme et c’est devenu un grand foyer et une grande plateforme de l’insécurité», a expliqué le président Bazoum devant des diplomates et des représentants d’organisations internationales basés à Niamey.
«Très souvent, les actes (attaques) qui ont été posés contre nos forces (de sécurité) et qui ont pu être parfois très meurtriers, sont le fait des gens» venant de ce site, a-t-il affirmé.
Il a assuré que «ceux qui profitent» de l’aide humanitaire «vivent dans d’autres villes du pays et n’y reviennent qu’à la fin du mois pour recevoir des provisions, puis repartir».
Le chef de l’Etat a assuré qu’aucun «réfugiémalien» ne sera «privé de sa ration mensuelle». En outre, M. Bazoum a précisé qu’aucun réfugié ne serait transféré vers un nouveau site, contrairement à ce qu’avaient annoncé les autorités.
Les réfugiés maliens, mêlés à la population locale d’environ 7.000 habitants, selon les chiffres officiels y sont installés, après avoir fui les incursions jihadistes.
Selon l’ONU, le Niger abrite près de 60.000 réfugiés maliens qui ont fui le nord du Mali tombé début 2012 sous la coupe d’une multitudes de groupes armés jihadistes.