Le chef d’Etat gabonais, Ali Bongo, a assuré ce mercredi, à la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, en visite à Libreville, que le Gabon fait toujours partie de «la grande famille de la francophonie», alors que des informations circulent sur un projet d’adhésion au Commonwealth, l’organisation qui regroupe les anciennes colonies britanniques ce qui constitue un sujet de préoccupation pour la direction de l’OIF.
«Le Gabon entend conjuguer sa pleine et entière appartenance à la grande famille de la francophonie à l’ouverture au monde anglophone, réuni au sein du Commonwealth», a écrit Ali Bongo sur son compte tweeter, a l’issue de son «entretien chaleureux» avec Mushikiwabo. Pour lui, «ces deux initiatives sont complémentaires».
Le président gabonais avait évoqué pour la première fois, l’intention de son pays d’intégrer le Commonwealth, après une visite en 2012, au Rwanda, pays francophone devenu anglophone.
Le projet est diversement apprécié entre ceux qui y voient une forme de « trahison » et les citoyens qui considèrent que les retombées de cette démarche seront positives pour le Gabon sur le plan économique entre autres.
Pour le chef de l’Etat lui-même, l’adhésion du Gabon au monde anglophone « serait (…) un tournant historique ! », selon ses propos déclarés en mai dernier après un entretien avec le Secrétaire général du Commonwealth, Patricia Scotland, à Londres.
La candidature de cette ancienne colonie française sera au menu du prochain Sommet du Commonwealth qui aura lieu au Rwanda. Prévu initialement pour juin, la rencontre a été reportée à une date ultérieure en raison de la pandémie de Covid-19.
Mushikiwabo aurait profité de son séjour à Libreville pour féliciter Bongo pour les progrès considérables de son pays en matière d’égalité et de droits des femmes.