Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres s’est dit, samedi dans un communiqué, «profondément choqué» par le meurtre de trois employés de Médecins Sans Frontières (MSF), abattus par des assaillants inconnus dans la région du Tigré, au nord de l’Ethiopie.
Il s’agit d’une espagnole, Maria Hernandez Gebremichael, une des coordinatrices d’urgence de MSF au Tigré, âgée de 35 ans, ainsi que de deux Ethiopiens, Yohannes Halefom Reda et Tedros Gebremariam, assistant de coordination et chauffeur pour l’ONG.
Leurs corps ont été découverts dans la matinée du vendredi 25 juin, a proximité de leur véhicule vide. « Nous avons perdu le contact avec eux et la voiture dans laquelle ils voyageaient hier dans l’après-midi. Ce matin, le véhicule a été retrouvé vide et leurs corps sans vie à quelques mètres», a déploré MSF dans un communiqué.
Qualifiant ces meurtres de «totalement inacceptables et de violation épouvantable du droit international humanitaire», Guterres a réclamé que les auteurs de ce drame soient «trouvés et sévèrement punis».
Le chef de l’ONU a manifesté aussi sa solidarité aux «partenaires humanitaires qui risquent leur vie pour apporter protection et secours aux populations du Tigré».
«Aucun mot ne peut vraiment exprimer notre tristesse, notre choc et notre indignation face à cette horrible attaque», a commenté MSF qualifiant cet acte d’«assassinat brutal».
Le Tigré, dont les responsables locaux avaient tenu tête au pouvoir central d’Addis-Abeba, fait face à une offensive militaire décidée par le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, depuis novembre dernier.
Ces combats ont provoqué une crise humanitaire dans la région, avec des déplacements massifs et des risques de famine, selon des agences spécialisées de l’ONU.