L’opposition politique au Burkina Faso à confirmé ce lundi, la tenue des marches du 3 et 4 juillet prochains sur l’ensemble du territoire national, pour dénoncer l’insécurité dans le pays, malgré l’appel du président Roch Marc Christian Kabore à «surseoir aux marches et meetings projetés» pour dénoncer l’insécurité.
Les initiateurs de ces manifestations ont estimé que, dans son appel, le chef de l’Etat n’a donné «aucun gage allant dans le sens de régler les préoccupations des Burkinabè».
Dimanche 27 juin, dans un discours à la nation, Kaboré a demandé « instamment à tous ceux qui s’organisent (…), notamment les partis politiques et les organisations de la société civile, de surseoir aux marches et meetings projetés, afin de ne pas faire le lit de notre désunion face à l’ennemi commun », ajoutant que les marches «ne permettront pas de venir à bout du terrorisme dans notre pays».
Mais l’opposition tient à «protester contre la dégradation de la situation sécuritaire et exiger des mesures fortes» devant la montée des violences jihadistes dans le pays.
Déjà, samedi, des milliers de personnes ont manifesté dans les régions du Nord et du Centre-Nord du pays pour la même cause, invitant les autorités à prendre des mesures fermes pour mettre un terme aux attaques terroristes récurrentes.
Le Burkina fait face à l’insurrection jihadiste depuis 2015. Plus de 400 000 personnes ont fui leurs foyers. Certaines localités au Nord et à l’Est du pays échappent désormais au contrôle de l’Etat.