Le leader du mouvement indépendantiste pro-Biafra, Nnamdi Kanu, a été finalement arrêté, après quatre ans de cavale, ont annoncé mardi les autorités nigérianes.
Kanu a été «intercepté» dimanche 27 juin et « ramené au Nigeria », selon le procureur général du pays qui n’a pas précisé le pays et le lieu exact où il a été appréhendé.
«Le chef de l’Ipob (Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra) a été arrêté le 27 juin» en collaboration avec des services de sécurité, a souligné Abubakar Malami, ministre de la Justice et procureur du Nigeria.
«Il a été ramené au Nigeria afin de continuer à être jugé après avoir disparu alors qu’il était en liberté sous caution concernant 11 chefs d’accusation contre lui», a-t-il poursuivi.
Toujours d’après le procureur, Kanu serait poursuivi pour s’être livré à des activités subversives qui incluent des incitations à la violence à la télévision, à la radio et dans des émissions en ligne contre le Nigéria et ses institutions.
De même qu’il est accusé d’avoir incité à la violence, en particulier dans le sud-est du Nigeria, occasionnant la perte de vies humaines (civils, militaires, forces de police) et la destruction d’institutions civiles et de symboles des autorités.
Devant la cour de Justice d’Abuja qui l’a entendu ce mardi, Nnamdi Kanu a expliqué avoir fui le Nigeria pour sauver sa vie. Il avait disparu en octobre 2017, après une descente de l’armée à son domicile alors qu’il était en liberté sous caution.
Le leader indépendantiste biafrais restera en détention jusqu’à l’ouverture de son procès pour «terrorisme » le 26 juillet prochain.
Le chef de l’Etat a récemment déclaré sur Twitter qu’il fallait « traiter ‘les indépendantistes’ avec le langage qu’ils comprennent ». Ce message aurait choqué une partie de l’opinion publique et a été supprimé.