Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a nommé un nouveau Premier ministre en la personne d’Aïmene Benabderrahmane, jusqu’ici ministre des Finances, indique un communiqué de la présidence diffusé ce mercredi 30 juin.
Benabderrahmane, 56 ans, a remplacé Abdelaziz Djerad qui avait présenté sa démission le 24 juin dernier. sa désignation intervient à la suite des élections législatives anticipées du 12 juin, remportées par le parti au pouvoir, le Front de Libération Nationale (FLN), néanmoins, le vote a été boudé par une grande partie de la population et le taux de participation a atteint le niveau le plus bas de l’histoire de l’Algérie.
Le nouveau chef de l’exécutif, Benabderrahmane «est chargé de poursuivre les consultations avec les partis politiques et la société civile pour former le gouvernement dès que possible», poursuit le communiqué, ajoutant que la nouvelle équipe se chargera de conduire les réformes économiques et politiques du pays pour les prochaines années.
L’Algérie qui compte beaucoup sur la rente pétrolière pour renflouer ses caisses, traverse actuellement une grave crise socio-économique. Le chef de l’Etat qui avait fait part, il y a quelques mois, de son insatisfaction devant l’inaction du gouvernement Djerad, attend beaucoup du nouveau Premier ministre et ancien argentier du pays.
« Vous êtes qualifié pour la tâche à venir car ce qui nous attend est lié aux affaires économiques et sociales, et donc financières», a déclaré le président à l’attention de Benabderrahmane, lui souhaitant à la même occasion, pleine réussite dans ses nouvelles fonctions.
Cependant, bon nombre d’experts algériens et étrangers demeurent septiques quand à une reprise immédiate de l’économie algérienne très dépendante des hydrocarbures à cause des recettes de l’Etat qui n’ont jamais été diversifiées et qui été épuisées par la corruption et les malversations qui gangrènent les rouages économiques du pays.
Aïmene Benabderrahmane qui a occupé de nombreux postes clés dans le secteur des finances ces 3 dernières décennies, est licencié en droit et diplômé de l’Ecole nationale d’administration (ENA) d’Alger ainsi que de l’Ecole des impôts de Clermont-Ferrand (France).