L’annonce par les États-Unis du maintien de leur reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara a fait capoter le plan échafaudé par le général Saïd Chengriha, et auquel il a consacré quelque 150 millions de dollars pour mener une vaste campagne de lobbying et de harcèlement judiciaire et médiatique contre le Maroc, avec l’objectif principal de faire justement oublier la décision américaine.
Cette offensive tous azimuts voulue par l’homme fort du moment en Algérie, avait commencé par la sortie agressive de Abdelmajid Tebboune sur la chaîne Al Jazeera et quelques autres médias européens. Tebboune, qui s’installe de plus en plus dans son rôle d’assistant du chef d’état-major de l’armée, avait ainsi donné le coup d’envoi du vaste plan concocté par Chengriha pour remettre en selle le polisario, très affaibli après les points marqués par le Maroc au niveau diplomatique.
L’autre volet de la guérilla anti-marocaine du général-président Changriha a été porté en Grande-Bretagne, où l’organisation pro-Polisario Western Sahara Campaign UK a saisi la Haute Cour de Londres pour l’ouverture d’un contrôle judiciaire sur l’accord d’association économique post-Brexit entre le Maroc et le Royaume Uni.
Alger veut ainsi dupliquer le scénario de l’accord de pêche Maroc-UE, lorsque la Cour de Justice européenne a exclu le territoire du Sahara du champ d’application de cet accord maroco-européen. Par la suite, les choses sont rentrées dans l’ordre grâce à l’accord bilatéral passé entre Rabat et Bruxelles.
Mais à présent que l’administration Biden a clairement fait savoir sa position sur le Sahara, elle a brutalement mis fin aux illusions de Chengriha, dont les tentatives de noyautage en Europe et le battage médiatique en Algérie sont condamnées au fiasco.