Les deux chambres du Parlement au Nigeria ont adopté ce jeudi 1er juillet, une nouvelle loi pétrolière, après quinze ans de travaux et discussions.
«C’est un événement important pour l’Assemblée Nationale en place, après des années de retard », a indiqué le porte-parole du Sénat, Ola Awoniyi.
Pour le président de l’Assemblée nationale, Femi Gbajabiamila, il s’agit d’«une victoire importante», soulignant que «cela fait près de 20 ans que nous attendions cela ».
Le texte apporte plusieurs réformes dans le secteur du gaz et du pétrole, notamment au niveau de la fiscalité et de la redistribution des recettes générées par ces deux ressources. Il touche aussi bien les sociétés pétrolières exerçant dans le pays que la compagnie publique, la Nigeria National Petroleum Commission (NNPC) qui sera transformée en une société commerciale.
Après l’addoption de la loi du pétrole, les deux Chambres devraient encore s’accorder sur certaines questions, dont celle relative à la part de redistribution qui revient aux communautés habitant dans les zones d’extraction.
Des grognes sont régulières chez ces communautés qui réclament une reconsidération de l’allocation qui leur est réservée, à hauteur de 10% des ressources. Mais une source proche du Parlement indique que le pourcentage à retenir sera compris entre 3 et 5%.
Le secteur pétrolier au Nigeria, premier producteur de l’or noir en Afrique, est souvent accusé de corruption, depuis de longues années, même si les autorités tiennent à l’assainir et mieux l’encadrer pour attirer aussi plus d’investisseurs étrangers.
Un des problèmes qui fait fuir certains éventuels entrepreneurs étrangers est l’insécurité qui menace l’industrie pétrolière et gazière, due aux enlèvements et actions de sabotage menés par des groupes rebelles locaux.