Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a obtenu gain de cause dans l’affaire relative au financement de sa campagne en 2017 pour la présidence de son parti, le Congrès national africain (ANC).
La Cour constitutionnelle l’a blanchi ce jeudi, estimant qu’il n’avait pas tenté de cacher au Parlement un don électoral, comme l’avait prétendu la médiatrice de la République, Busisiwe Mkhwebane, chargée de la lutte contre la corruption.
Cette dernière avait, dans un rapport publié en 2019, accusé le chef de l’Etat, d’avoir délibérément trompé l’Assemblée nationale au sujet d’un don de campagne dont il aurait bénéficié, en répondant à une question d’un député d’opposition.
En 2018, Ramaphosa qui était interrogé sur un paiement de 500.000 rands (35.000 dollars) à son fils, venant du responsable d’African Global Operations (AGO, société sud-africaine), avait répondu que le bénéficiaire était consultant de l’entreprise concernée.
Mais, Ramaphosa s’était ravisé quelques temps après, affirmant qu’il s’agissait d’un don électoral dont il avait bénéficié à son insu. C’est à la suite de ce changement d’avis que la médiatrice avait ouvert une enquête.
« La médiatrice de la République a eu tort sur les faits et sur le plan légal en ce qui concerne la question de savoir si le président avait délibérément trompé le Parlement », a fait part le juge Chris Jafta de la plus haute juridiction sud-africaine.
Pour elle, aucune preuve n’a appuyé les accusations avancées par la médiatrice. Aussi, a souligné la juge, les enquêtes sur les « affaires privées des partis politiques » ne relèvent pas de la compétence de la médiatrice de la République. De son côte, la Haute Cour de justice avait, annulé le rapport de Busisiwe Mkhwebane l’année dernière.