Des sources bien informées au Palais El Mouradia ont révélé que c’est le général Said Chengriha en personne qui a fait appel à Ramtane Lamamra pour rempiler au ministère des Affaires étrangères dans le nouveau gouvernement algérien, avec l’objectif pressant de remettre en selle la diplomatie algérienne, mise à mal par les revers successifs essuyés dans les dossiers du Sahara, du Mali et de la Libye.
Si le choix du général-président s’est porté sur ce vieux routier des arcanes de l’Union africaine (UA), c’est parce qu’il connaît son activisme zélé en faveur du polisario, selon les mêmes sources. Ramtane Lamamra a en effet parrainé la longue opération d’infiltration du groupe séparatiste sahraoui dans les rouages de l’UA, en menant parallèlement une guerre sans relâche contre le Maroc.
Ramtane Lamamra est en effet connu pour son acharnement quasi pathologique contre le Maroc, un caractère que le général Changriha apprécie particulièrement chez celui qui a pourtant été hué par les Algériens lors des manifestations qui ont abouti à la chute du président Abdelaziz Bouteflika, en avril 2019.
Lamamra n’avait pas survécu à la purge d’alors et avait été rapidement remercié du poste de vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères auquel il avait accédé trois semaines plus tôt.
Plus tard, après une longue traversée du désert, Lamamra a furtivement refait surface lorsqu’il a postulé au poste d’envoyé onusien en Libye, avant d’être rapidement écarté par les Américains.