L’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié a appelé ce dimanche 11 juillet, à «la mise en place d’un projet de réconciliation vraie», qui soit «dénué de tous les intérêts partisans», à côté de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo, en visite de deux jours à Daoukro, son fief situé au centre-est de la Côte d’Ivoire.
Bédié s’est déployé à dresser un tableau noir de la situation qui prévaut en Côte d’Ivoire depuis quelques années, promettant de présenter prochainement le nouveau projet à la nation. Il a souligné que, pour sa réussite, cette initiative nécessite «une volonté forte» non seulement de la part de l’actuel président Alassane Ouattara, mais aussi des acteurs politiques et acteurs du développement.
La réconciliation que prône aussi le président Ouattara depuis sa réélection pour un troisième mandat, en novembre dernier, a été un des sujets au cœur des discussions entre les deux leaders de l’opposition ivoirienne, Bédié et Gbagbo.
A l’occasion de leurs retrouvailles, les deux hommes, Jadis adversaires et désormais alliés, ont d’abord confirmé la réconciliation entre leurs deux formations politiques, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Front populaire ivoirien (FPI).
«L’acte que je pose en venant voir Henri Konan Bédié chez lui, est un acte de réconciliation. C’est un acte de reconnaissance», a affirmé samedi Laurent Gbagbo, devant des centaines de militants et cadres des deux partis.
Bédié a évoqué des discussions politiques entre le FPI-EDS (Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté) et le PDCI en vue d’une alliance politique renforcée, sachant que les prochaines élections locales sont prévues pour 2023, et la présidentielle en 2025.
En ce qui concerne la réconciliation nationale, l’ancien dirigeant Gbagbo a, pour sa part, invité les acteurs politiques à « se dire les vérités pour que les vérités guérissent. Je dirai les vérités qui doivent guérir».