L’avocat de l’ex-président de la transition malienne, Bah N’Daw et de l’ex-Premier ministre, Moctar Ouane a menacé mercredi «de saisir en urgence la Cour de justice de la Cédéao», au cas où ses clients assignés à résidence, ne retrouvent pas leur totale liberté de mouvement.
Ces deux personnalités sont toujours en résidence surveillée depuis le coup de force militaire mené, fin mai, par le colonel Assimi Goïta alors qu’il était vice-président de la transition.
En raison de la vacance de la présidence, ce responsable militaire a été déclaré président de la Transition, par la Cour constitutionnelle, par succession constitutionnelle jusqu’au terme de la période transitoire.
Maître Mamadou Ismaila Konaté met « personnellement en cause le colonel Goïta » dans le cadre des « violations » des droits de ses clients. Il entend ainsi le trainer en justice, au cas où il n’obtient pas gain de cause de sa part.
La situation de N’Daw et Ouane ne laisse pas insensibles certains acteurs de défense des droits de l’homme. Coïncidence ou non, Amnesty International a exigé mercredi leur libération immédiate dénonçant une «détention arbitraire».
«Les privations de liberté, depuis bientôt deux mois, d’anciens hauts dirigeants maliens, ne se justifient pas et doivent être levées immédiatement et sans conditions », a lancé l’ONG.
Pour sa directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, Samira Daoud, «les droits à ne pas être détenu arbitrairement, à la liberté de mouvement et à la liberté d’expression» dans le cas de ces deux personnalités ajoutant que les raisons de sécurité avancées par les autorités «ne peuvent justifier ces détentions illégales et autres violations».