Les Santoméens ont voté dimanche 18 juillet, dans le contexte de la pandémie du Covid-19, pour élire leur nouveau président parmi les 19 candidats qui étaient en lice, soit trois fois plus de prétendants qu’il y a cinq ans.
Selon la Commission nationale électorale, «le scrutin s’est déroulé normalement» et l’heure est au décompte des bulletins.
Certaines sources locales soulignent qu’un mouvement de protestation des populations aurait empêché la tenue du scrutin dans quatre bureaux de vote sur un total de 262.
Les favoris du scrutin seraient Posser da Costa, das Neves et Vila Nova, soutenus par les trois plus grandes formations politiques du pays.
Da Costa, 68 ans, ancien Premier ministre et trois fois ministre des Affaires étrangères, défend les couleurs du parti au pouvoir, le Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe (MLSTP). Toutefois, cinq autres membres de cette formation politique ont décidé de l’affronter comme candidats indépendants.
Le président sortant, Evaristo Carvalho, ne s’est pas représenté. En 2016, il avait remporté le scrutin dès le premier tour avec 50,1% des voix, devant le chef d’Etat sortant de l’époque, Manuel Pinto da Costa.
São Tomé-et-Principe, qui s’est ouvert au multipartisme en 1991, est considéré comme l’un des modèles de démocratie parlementaire en Afrique, où des alternances au pouvoir ont eu lieu de façon pacifique.
Dans ce pays, le chef de l’Etat a juste un rôle honorifique, de représentation et de promulgation des textes, l’essentiel du pouvoir exécutif étant concentré entre les mains du Premier ministre.